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mercredi 18 janvier 2012

Une aide précieuse à l'allaitement

Ces derniers jours je me suis rendue compte, en discutant avec toutes les femmes enceintes et celles qui venaient d'avoir un bébé, que peu d'entre elles connaissaient l'association qui soutient l'allaitement et qui a sauvé le mien. La Leche League.

Il y aurait tellement de choses à en dire, que je préfère ne parler brièvement que de mon expérience:
Je venais de donner naissance à mon fils, rentrée à la maison, il perdait du poids. J'ai eu une sage-femme formidable, qui m'a beaucoup soutenue et je ne l'en remercierai jamais assez. Mais cela ne suffisait pas, et au moment ou la menace d'arrêter mon allaitement et de passer au biberon se profilait dangereusement, que c'était maintenant ou jamais, ma maman en a parlé à une connaissance, qui en a parlé à sa fille, qui elle-même avait connu de grandes difficultés et avait été par quelqu'un de la LLL. J'ai téléphoné à cette personne que je connaissais peu, et elle m'a raconté son histoire personnelle. Elle m'a donné un nom et un numéro, une animatrice de la Leche League qui n'habitait pas dans mon canton, mais cette référence me suffisait; c'était comme ma dernière chance. Je l'ai appelé, elle a été disponible, m'a écouté, m'a donné des conseils simples, auxquels personne n'avait pensé ou ne m'avait dit. Grâce à elle, j'ai pu remonter du puits dans lequel j'étais tombée. La dépression post-partum, en vous en a parlé? Moi j'en étais proche, et ça, ça n'améliorait pas les choses. Mais ma volonté d'allaiter, combinée avec la reprise de confiance en moi que cette femme m'a inculqué, m'ont sauvé. Le poids de mon bébé s'est stabilisé quelques jours après, puis il a commencé gentiment à remonter. Et avec lui, mon moral. Le spectre de la dépression s'est éloigné pour ne devenir par la suite qu'un très mauvais souvenir.

Une de mes amies a fini sa formation pour devenir animatrice de la LLL. Je me demande souvent si j'aimerais l'être. Mais pour l'instant, le fait de participer à leurs réunions, sur Lausanne, me donne déjà beaucoup. On y partage des bouts de vie, on écoute, on parle. Et quand on est maman, qu'on a cette relation tellement spéciale avec son enfant que permet l'allaitement, mais qu'on doute souvent de ce qu'on fait ou du chemin sur lequel on est, partager, parler et écouter est essentiel. Je ne peux que vous conseiller de participer ne serait-ce qu'une fois à ces réunions. On y parle même de l'arrêt de l'allaitement, des difficultés, de nos limites personnelles... et on ne dénigre en aucun cas les personnes qui n'allaitent pas.

C'est sur ce que j'aimerais m'exprimer sur un point essentiel, qui me vient du fait que de nombreuses personnes, qui n'allaitent pas, se sentent jugées par la société ou par les femmes qui allaitent. Et les femmes qui allaitent longtemps, ne sont-elles pas jugées par cette société actuelle, allaitante ou non?
Qui que l'on soit et quoi que l'on pense, ce sont nos propres jugements sur nous-même et notre manque de confiance en nos choix qui nous limitent. La seule chose que personne ne peut contester est que le lait maternel est l'aliment le plus naturel qui soit pour un bébé. Cela ne veut pas dire que c'est le meilleur pour lui. A chacune de décider, selon son expérience de vie, ses croyances, ses limites et celles de son bébé, ce qui est le meilleur, et de l'assumer.